Un programme en mouvement constant
La physiothérapie fête son 50e anniversaire de création à l'Université Laval
Dans un cours pratique dispensé en 1965, les étudiantes s'initiaient aux mobilisations de base en physiothérapie, notamment les étirements des ischio-jambiers.
En septembre dernier, pour la première fois de son histoire, le programme de physiothérapie – traditionnellement féminin – accueillait autant d'hommes que de femmes parmi ses nouveaux étudiants. Heureuse coïncidence, cette parité 50-50 a été atteinte au moment où le programme s'apprête à fêter ses 50 ans de création! Une firme de communication stratégique n'aurait pas trouvé mieux pour promouvoir l'anniversaire de ce programme qui a formé plus de 2000 finissants au fil des ans. Tout ce beau monde sera d'ailleurs convié à participer aux célébrations qui marqueront le demi-siècle du programme au cours des prochains mois.
L'histoire de ce programme débute en 1962, alors que le Conseil universitaire accepte une résolution présentée par des médecins visant la création d'une unité pour dispenser une formation en physiothérapie. «Au Canada, le premier programme d'enseignement universitaire dans cette discipline est apparu en 1915, rappelle la professeure Carol Richards. Il est né du besoin d'aider les militaires blessés lors de la Première Guerre mondiale. Le programme de l'Université Laval a été le septième à voir le jour au Canada.»
Il a fallu trois ans de préparation à l'Université pour monter le programme et recruter des enseignants. En septembre 1965, tout est prêt et 16 étudiants – 14 femmes et 2 hommes – répondent à l'appel. Frances King était du nombre. «J'arrivais du couvent et quelqu'un m'avait parlé de ce nouveau programme qui commençait à l'Université. C'était l'époque des enfants du thalidomide, nés avec de graves malformations. Je voulais les aider comme je voulais aider les soldats blessés, mais être infirmière ne m'attirait pas.»